Depuis plus d’un mois, notre quotidien a changé : pas de crèche, pas d’école, pas de boulot, de vilains virus partout… Là où les plus grands peuvent exprimer leurs sentiments avec des mots, les plus jeunes peuvent développer une certaine anxiété.

Mais qu’est-ce que l’anxiété ? C’est la réaction de peur face à l’inconnu, face au danger. Il y a encore plus de choses inconnues en ce moment. Ce sentiment est souvent amplifié par l’imagination, c’est pourquoi l’enfant doit être rassuré et ne pas souffrir seul.

La peur selon happy Family, expert en éducation positive a Lyon, est une émotion ressentie face à un danger réel, comme une araignée. Lorsque cette émotion surgit, notre corps se tend et se mobilise pour y faire face et la surmonter.

Les causes de l’anxiété chez les enfants peuvent être variées :

  • Période d’anxiété au 8ème mois : Vers 8 mois, l’enfant qui pense faire partie du corps de la mère comprend qu’il est une existence indépendante. Ensuite, il y a des périodes de douleur, car si l’autre est une personne en soi, cela veut dire qu’il peut partir.
  • Grands changements : La naissance d’un petit frère ou d’une petite sœur, une nouvelle baby-sitter, un virus persistant, un déménagement, peuvent tous causer une anxiété temporaire.
  • Absence de rituels et de règles : pouvoir prévoir, c’est pouvoir prévoir et donc lâcher prise. L’ambiguïté de l’organisation et des repères sera trop difficile à vivre pour lui.
  • Anxiété chez les adultes : les enfants sont des éponges et les parents qui les voient anxieux peuvent ressentir la même chose en eux

Si cette anxiété augmente (cauchemars, colère, perte d’appétit…), il est important de trouver des moyens d’apaiser les peurs de l’enfant :

  • Établissez des rituels pour les moments clés de la journée, comme l’heure du coucher. Les repères spatio-temporels sont importants pour les jeunes enfants. Plus il pourra anticiper les choses, plus il sera calme. C’est pourquoi, en ces temps de confinement, il faut se lever à l’heure, s’habiller….
  • Jouez à cache-cache avec votre tout-petit et offrez-lui une diversion. Il apprendra ainsi que ce qu’il ne voit pas n’a pas disparu, et qu’il peut agir pour le restaurer.
  • Procurez-lui une couette, également appelée article de transition, qui l’aidera à se sentir à l’aise en votre absence.
  • En journée, jouez à des jeux de rôle avec les poupées ou autres pour plonger votre enfant dans l’action.
  • « Combattez » cette angoisse avec la plus grande imagination, capes de super-héros, dessins sur les portes, attrape-cauchemars…  
  • En ces temps sans précédent, imaginez un moment de conversation en famille le soir où chacun peut exprimer ses émotions. Le contre du jour, par exemple, pourra savoir que son malaise est entendu.
  • Parlez-lui, demandez-lui de verbaliser ses sentiments et répondez à l’anxiété par des réponses simples et adaptées à son âge. S’il ne parle pas, prêtez-lui vos mots. Faites-lui comprendre ce qui se passe dans son corps « tu ouvres les yeux, je sens ton cœur battre vite, je suis là pour toi ». Votre calme et vos paroles le mettront à l’aise.
  • Au lieu de le taquiner, faites-lui savoir que vous n’êtes pas toujours à l’aise non plus. Savoir que vous serez anxieux lui permettra de vous parler au lieu de se sentir seul.
  • Si les plans changent (arrivée du deuxième enfant, déménagement, accouchement, etc.), expliquez-lui ce qui va se passer « spécifiquement » dans son quotidien et ce qui va changer.
  • Commencez un cours de relaxation avec lui, comme le yoga ou la physiologie.
  • Les livres peuvent aider votre enfant à surmonter cette anxiété en l’aidant à s’exprimer.

Il est normal qu’un jeune enfant se sente anxieux, et ce n’est que par votre calme et vos paroles que vous pourrez l’aider à le surmonter.