La parentalité positive est basée sur les travaux du médecin et psychanalyste autrichien Alfred ADLER, fondateur de la psychologie individuelle. Elle s’appuie également sur les dernières recherches en neurosciences.

Cette démarche éducative pense l’enfant en termes de besoins, d’étapes de croissance, de maturation du cerveau, d’apprentissage, d’empathie et non en termes de caprices, de pulsions, et de domination.
Le parent n’est plus dans un rapport de force avec son enfant et l’encourage à développer les notions de coopération, de responsabilités, d’autonomie et de confiance en soi.

On ne considère plus l’enfant comme un « mini-adulte », mais comme un être en construction qui est intrinsèquement bon et naturellement bon.
Le parent est invité à se mettre à la place de l’enfant, pour mieux comprendre et respecter ses besoins, ses émotions et ressentis.

Envisagée comme une réponse à l’éducation autoritaire voire comme une solution-miracle pour apaiser les tensions familiales, l’éducation positive peut aussi s’avérer aliénante et culpabilisante pour les parents qui n’arrivent pas toujours à en suivre les préceptes.

La parentalité positive poussée à son extrémisme donne l’image utopique du parent parfait qui n’exprimerait jamais de colère et ne se laisserait pas envahir par ses affects. Le risque serait alors d’être dans un contrôle permanent de ses émotions et sentiments.

Or cela n’est pas possible, puisque tout être humain est imparfait et ne peut pas étouffer ses émotions sans avoir ce fameux effet « cocotte-minute ». Mettre la barre trop haute, entraînerait également une baisse d’estime de soi et la culpabilité de ne pas y arriver.
Il est donc nécessaire de mettre à distance un modèle de parentalité inaccessible qui vise l’excellence et se concentrer sur soi, son bien-être pour trouver un modèle parental qui vous ressemble et dans lequel vous et votre enfant serez épanoui.
Les principes de l’éducation positive et de la communication non violente sont à prendre comme une base, un guide, et non comme une vision dogmatique à appliquer à la lettre.
L’important est de se faire confiance et de faire toujours de son mieux.
Laissons donc la place au parent bricoleur, qui invente pour son enfant un chemin sur mesure, souvent fluctuant, parfois escarpé mais toujours authentique et bienveillant.